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VARANASI

J’ai vu des femmes en saris colorés plonger dans l’eau sacrée, des hommes réciter des prières et des prêtres allumer des lampes à huile pour rendre hommage à cette déesse vivante qu’est le Gange.

Varanasi : Une Rencontre avec l’Intemporel

Il y a des lieux qui vous marquent, qui vous bouleversent, et qui, une fois découverts, restent gravés dans votre âme. Varanasi, la ville éternelle, en fait partie. Lorsque j’ai posé le pied dans cette cité millénaire, c’est comme si j’étais entrée dans une autre dimension, où le temps, la vie et la mort dansent ensemble dans une harmonie fascinante.

L’arrivée : un choc des sens

Après quelques heures de train depuis New-Delhi, dès mon arrivée, Varanasi m’a happée. Les ruelles étroites, bordées de petites échoppes, résonnent d’une cacophonie de klaxons, de cris de marchands, et de chants dévotionnels. Les odeurs se mêlent et se succèdent : l’encens des temples, les épices des marchés, et parfois l’arôme sucré des fleurs offertes en offrande. C’est un chaos organisé, une énergie vibrante qui m’a à la fois déroutée et enchantée.

Un clin d’œil au Rajasthan

En marchant dans les ruelles de Varanasi, je me suis surprise à sourire en repensant aux couleurs éclatantes du Rajasthan, que je venais de quitter. Si Varanasi m’offrait l’intensité spirituelle du Gange, le Rajasthan m’avait offert la splendeur royale et les contes de ses palais. C’était comme si ces deux lieux représentaient deux facettes de l’Inde : l’une tournée vers l’immensité de l’âme, l’autre vers la grandeur des récits humains.

Les tissus chatoyants des marchés de Jaipur, les reflets du Lake Palace d’Udaipur et les danses hypnotiques des marionnettes semblaient presque murmurer en écho aux chants dévotionnels des ghats. Chaque instant, chaque image de ces deux régions s’entrelace, créant une tapisserie d’expériences inoubliables.

Les Ghats : le cœur battant de Varanasi

Mais ce qui m’a le plus émue, ce sont les ghats, ces larges marches descendant vers le Gange. Au lever du soleil, les premiers rayons baignent la rivière d’une lumière dorée. J’ai vu des femmes en saris colorés plonger dans l’eau sacrée, des hommes réciter des prières et des prêtres allumer des lampes à huile pour rendre hommage à cette déesse vivante qu’est le Gange.

Le Manikarnika Ghat, où les crémations ont lieu sans interruption, m’a profondément marquée. Être témoin de cette relation si naturelle avec la mort m’a invitée à réfléchir sur ma propre existence. À quelques pas de là, le Dashashwamedh Ghat, plus animé, m’a enveloppée dans une ambiance festive et spirituelle. Le soir, lors de la cérémonie d’Aarti, les chants et les flammes ont créé un spectacle hypnotique qui semblait suspendre le temps.

Une spiritualité omniprésente

À Varanasi, tout respire la spiritualité. En me perdant dans les ruelles, j’ai découvert de petits temples discrets où les dévots se rassemblent pour prier, chanter ou simplement méditer. Le temple de Kashi Vishwanath, dédié à Shiva, est l’un des plus sacrés. Malgré la foule, j’ai ressenti une énergie palpable, une connexion qui dépasse les mots.

Cette spiritualité n’est pas seulement dans les temples, elle est partout. Elle est dans le regard des saints hommes, les sadhus, enveloppés dans leurs tissus safran, dans les offrandes de fleurs qui flottent sur le Gange, et même dans le silence d’un matin brumeux sur la rivière.

Les lieux spirituels proches de Varanasi

Les environs de Varanasi offrent aussi des sanctuaires spirituels d’une immense richesse, parfaits pour approfondir cette expérience unique :

    • Sarnath (10 km) : C’est ici que le Bouddha a donné son premier sermon après l’illumination. Le site, empreint de sérénité, abrite le Dhamek Stupa, symbole de ce moment sacré, et le Musée archéologique de Sarnath, où sont conservés de précieux artefacts bouddhistes. Une promenade à travers les ruines des anciens monastères vous plonge dans une atmosphère paisible et méditative.
    • Vindhyachal (70 km) : Ce site est dédié à la déesse Vindhyavasini, une manifestation de Durga. C’est un lieu de pèlerinage majeur où la ferveur des dévots est palpable, particulièrement pendant les festivals.
    • Allahabad (Prayagraj) (120 km) : À la confluence des trois rivières sacrées – le Gange, la Yamuna et la mythique Sarasvati –, ce lieu, appelé Triveni Sangam, est un des plus saints pour les hindous. Pendant le Kumbh Mela, des millions de pèlerins affluent pour se baigner dans ces eaux purificatrices.
    • Bodhgaya (250 km) : Considéré comme l’un des lieux les plus sacrés du bouddhisme, c’est ici que le Bouddha a atteint l’illumination sous l’arbre de la Bodhi. Le Mahabodhi Temple, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un chef-d’œuvre d’architecture et un lieu de méditation qui respire la paix. Se tenir sous les branches du descendant de l’arbre de la Bodhi est une expérience unique, chargée d’émotion.

La vie quotidienne : un spectacle fascinant

Au-delà de la ferveur spirituelle, Varanasi est aussi un lieu de vie intense. J’ai adoré me promener dans les marchés, où les étals regorgent de soies éclatantes, de bijoux artisanaux et d’épices parfumées. La ville est également connue pour ses sarod players, ces musiciens qui font vibrer les cordes avec une mélancolie envoûtante.

Et puis, il y a les petits instants simples qui rendent Varanasi si unique : un chai partagé sur une terrasse avec vue sur le Gange, le sourire d’un enfant jouant dans la ruelle, ou le tintement des clochettes d’un temple au loin.

Ce que Varanasi m’a appris

Varanasi n’est pas une ville facile. Elle bouscule, elle émeut, mais elle ne laisse jamais indifférent. C’est un endroit où la vie et la mort se rencontrent sans tabou, où chaque instant semble sacré. Elle m’a appris à ralentir, à accepter l’impermanence et à voir la beauté dans les petits riens.

En quittant Varanasi, j’avais l’impression d’avoir laissé une partie de moi sur ses ghats, mais d’en avoir trouvé une nouvelle, plus connectée, plus vivante.

Si vous cherchez un voyage qui dépasse les simples paysages et monuments, Varanasi et ses alentours sont une destination qui transformera votre regard sur le monde… et sur vous-même.

La meilleure période pour découvrir Varanasi est de septembre à avril. Partez idéalement 2 semaines pour avoir le temps de vous imprégner de la spiritualité de la ville et de ses alentours..

Attention vos passeports doivent être encore valables 6 mois après votre retour de voyage.

Plus d’informations sur les formalités https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/inde/

FETE DES LUMIERE SUR LE Gange
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